Kananga : FAHDS-ONG sensibilise les étudiants de l'UKA sur la justice transitionnelle liée aux atrocités de Kamuina Nsapu

L’Organisation Non Gouvernementale Femme dans l’Action Humanitaire pour le Développement Social (FAHDS-ONG) a organisé une session de sensibilisation à l’intention des étudiants de l'université notre dame de Kananga(UKA) sur la justice transitionnelle face aux atrocités liées à l’insurrection de Kamuina Nsapu.

Basée sur la défense des droits humains, FAHDS-ONG s’engage à éduquer, autonomiser et transformer les communautés pour un avenir meilleur.

Elle travaille en partenariat avec le Fonds National de Réparation des Victimes des Conflits et Crimes de geurre (FONAREV) afin d'accompagner les victimes de ces violences.

Dans son allocution, Maria MBOMBO, coordonnatrice de la structure, a exprimé sa préoccupation face au manque d'information sur la justice transitionnelle, notamment chez les jeunes étudiants.

Elle a souligné l'importance de former les étudiants à devenir des acteurs de paix et défenseurs des droits des victimes.

 « Nous avons constaté des violences graves restées impunies et une méconnaissance du concept de justice. D'où notre engagement à informer, mobiliser, poursuivre la sensibilisation, renforcer les capacités, plaider pour les droits des victimes et mettre en place des mécanismes communautaires durables. Les étudiants sont des relais de connaissances : ils doivent s’informer, sensibiliser et s’engager pour prévenir les violences et défendre les victimes », a-t-elle déclaré.

Au cours de la rencontre, un participant a rappelé la nécessité de mettre en lumière la responsabilité pénale dans les crimes graves commis à Kananga, notamment lors du massacre de Mulombodi, où des représailles militaires contre les miliciens de Kamuina Nsapu avaient conduit à des pertes massives en vies humaines.

 « Les responsables de ces crimes doivent répondre de leurs actes devant la justice », a-t-il affirmé.

Clôturant la session, un autre intervenant a formulé des recommandations à l’endroit de l’État congolais. 

Il a notamment insisté sur la mission du FONAREV, qui est de réparer les préjudices subis par les victimes de guerre.

« Notre souhait est que les vraies victimes de ces massacres soient prises en compte, et que les réparations soient effectuées de manière à la fois individuelle et collective, conformément à la loi encadrant le FONAREV », a-t-il déclaré.


Gilbert KABONGO

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