Écrit par Fiston DEGAME KAYEMBE
Ce vendredi 14 février, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité en Allemagne, le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a eu un entretien avec Maxime Prévot, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.
Cet échange a permis de réaffirmer le soutien de la Belgique à la RDC face à la crise sécuritaire qui secoue la région des Grands Lacs, notamment en raison de l’implication du Rwanda.
Maxime Prévot, connu pour sa position ferme à l’égard du Rwanda au sein du Parlement européen et belge, a réitéré son soutien au Chef de l’État congolais. Il a condamné sans équivoque l’invasion rwandaise en RDC et appelé à des sanctions contre le régime de Kigali.
« Je pense qu’on doit pouvoir envisager une large palette d’actions et de sanctions. Et j’ai moi-même d’ailleurs demandé, dès lors que je suis également en charge, pas seulement des Affaires étrangères, mais également de la coopération au développement, que l’on puisse analyser dans quelle mesure mettre un terme aussi au programme de coopération », a déclaré le ministre belge.
Cette déclaration intervient dans un contexte où la Belgique, ancienne puissance coloniale de la RDC, joue un rôle clé dans les relations diplomatiques et la coopération au développement en Afrique centrale. Maxime Prévot a souligné que son gouvernement condamne depuis longtemps l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la région des Grands Lacs.
« La Belgique a de longue date condamné cette posture. Et je veillerai qu’au-delà de l’indignation en parole, on puisse aussi joindre les actes par des gestes concrets », a-t-il affirmé.
Le ministre a également annoncé son intention de plaider pour une réaction plus forte de la part de l’Union européenne, incluant des mesures concrètes telles que la suspension d’accords entre l’UE et le Rwanda.
« Je vais d’ailleurs plaider pour qu’il y ait une réaction plus forte, qui prenne l’accent des mesures concrètes, comme la suspension d’une série d’accords que nous avons, nous, Européens, avec le Rwanda », a-t-il précisé.
Maxime Prévot a conclu son intervention en insistant sur l’importance de ne pas rester indifférent face à la situation dans l’Est de la RDC.
« Ce qui se passe dans l’Est du Congo ne peut pas nous laisser indifférents », a-t-il déclaré, rappelant l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour mettre fin à la crise humanitaire et sécuritaire dans la région.
Cet entretien entre le Président Tshisekedi et Maxime Prévot témoigne de la détermination de la Belgique à soutenir la RDC dans sa lutte pour la stabilité et la paix. Cependant, la question reste de savoir si ces déclarations se traduiront par des actions concrètes de la part de la communauté internationale, notamment de l’Union européenne, pour faire pression sur le Rwanda et contribuer à la résolution durable du conflit dans la région des Grands Lacs.
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