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| Kinshasa, 27 Février 2025 Martin Fayulu |
L’opposant exhorte Nangaa à déposer les armes, Kabila à s’engager pour la paix, et Tshisekedi à soutenir les initiatives religieuses.
Dans un contexte de crise persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), l’opposant politique Martin Fayulu a lancé un appel solennel à l’unité nationale.
Dans un meeting tenu ce jeudi 27 Février 2025, l’ancien candidat à la présidentielle a exhorté les principaux acteurs politiques et armés à agir pour « sauver la nation » et mettre fin au cycle de violence qui ravage le pays.
Un appel à Corneille Nangaa : « Déposez les armes »
Martin Fayulu s’est d’abord adressé à Corneille Nangaa, figure associée au mouvement rebelle M23, lui demandant de « déposer les armes » et de « faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation ». « Pensez à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, reconnaissez le droit inaliénable à la vie de vos frères et sœurs », a-t-il déclaré.
Cet appel intervient alors que le M23 est accusé d’intensifier ses attaques dans la province du Nord-Kivu, provoquant des déplacements massifs de populations et des pertes civiles. Fayulu a condamné la stratégie du groupe armé, qui utilise la violence comme moyen de pression pour obtenir des négociations directes avec le gouvernement.
À Joseph Kabila : « Souvenez-vous de ce que le Congo vous a donné »
L’opposant a également interpellé l’ancien président Joseph Kabila, lui demandant de « se remémorer tout ce que le Congo lui a donné » et de s’engager « résolument en faveur de la paix ». Cet appel souligne le rôle clé que Kabila, qui a dirigé le pays pendant près de deux décennies, pourrait jouer dans la résolution de la crise actuelle.
La relation entre Kabila et le pouvoir actuel reste tendue, mais Fayulu semble croire en la capacité de l’ancien chef de l’État à influencer les acteurs du conflit et à contribuer à une solution durable.
À Félix Tshisekedi : « Soutenez les initiatives de paix de la cenco »
Enfin, Martin Fayulu a invité le président Félix Tshisekedi à « mesurer l’ampleur du désastre qui accable notre pays » et à soutenir « sans réserve » les initiatives de paix portées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces institutions religieuses jouent un rôle crucial dans la médiation et la recherche de solutions pacifiques aux conflits qui déchirent le pays.
Fayulu a insisté sur l’urgence d’agir : « Nous n’avons plus d’autres alternatives, il est temps de sauver notre nation », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation collective pour préserver l’unité et la stabilité du pays.
Les initiatives de paix, notamment celles portées par les églises, sont souvent perçues comme des lueurs d’espoir dans un contexte où les solutions politiques et militaires peinent à apporter des résultats concrets.
Réactions et perspectives
L’appel de Martin Fayulu a été salué par certains observateurs, qui y voient une tentative de transcender les clivages politiques pour privilégier l’intérêt national. Cependant, d’autres restent sceptiques quant à la volonté des différents acteurs de répondre favorablement à cet appel.
En attendant, la population congolaise continue de payer un lourd tribut. Ce même jour, Corneille NANGA a tenu un meeting à Bukavu où il y a eu explosion de deux grénades et quelques personnes sont mortes.
Conclusion : L’urgence d’agir
Alors que la RDC traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente, l’appel de Martin Fayulu résonne comme un cri d’alarme. Pour lui, la solution passe par un sursaut collectif : « Un pays ne se construit pas en cédant au chantage des criminels, mais en leur opposant une résistance inébranlable », a-t-il conclu.
La balle est désormais dans le camp des principaux acteurs politiques et armés. La question reste de savoir s’ils répondront à cet appel ou si le pays sombrera davantage dans le chaos.
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